La musique d’inspiration traditionnelle

Angelo Paquette, Cochrane

Angelo Paquette, musicien, est originaire de Field. Pour ses compositions, il s’inspire de rythmes issus de la musique traditionnelle, contribuant ainsi à donner une seconde vie au répertoire traditionnel franco-ontarien. En contact avec les jeunes de la région par son travail d’animateur culturel et de pastorale au sein du Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières, il cherche à les sensibiliser et à les intéresser à la musique traditionnelle francophone. Avec des collègues, il a mis sur pied le concours « Les vieux m’ont chantés », qui se veut un moyen d’inciter les jeunes à découvrir la musique traditionnelle en chantant des chansons à répondre avec des personnes âgées issues de la communauté.

Les savoir-faires artisanaux : la confection de raquette

Lionel Collin, Hearst

Héritage issu de l’adaptation de l’homme à la vie nordique, symbole du métissage de la culture européenne à la culture autochtone, la confection de raquettes de babiche est un savoir-faire qui se transmet encore aujourd’hui. À Hearst, Lionel Collin est bien connu pour la qualité des raquettes qu’il confectionne. Il chasse puis traite les peaux de chevreuils et d’orignaux pour confectionner sa babiche, va récolter son bois dans la forêt avoisinante, puis utilise plusieurs techniques d’origines autochtones pour confectionner ses raquettes.

Le trappage dans le nord de l’Ontario

Normand Dubé et Ovila Sylvain, Kitigan

Historiquement, la traite des fourrures a joué un rôle économique de premier plan dans le développement de la colonie de la Nouvelle-France et, par la suite, de l’Empire britannique au Canada. Les premiers Européens à venir explorer le nord de l’Ontario étaient des coureurs des bois ou des explorateurs venant découvrir ce territoire riche en peaux. Bien avant eux, les autochtones pratiquaient également le piégeage. Encore aujourd’hui, cette activité continue à jouer un rôle économique et culturel important au sein des communautés du nord de l’Ontario. Le Conseil des trappeurs de Fauquier, dont Normand Dubé et Ovila Sylvain sont les représentants, fait la promotion du trappage auprès du public en plus de représenter ses membres auprès des autorités.

La chanson traditionnelle

René Roy, Iroquois Falls

Le folklore a toujours été présent dans la vie de René Roy, d’Iroquois Falls. Il a baigné dans l’univers des chansons à répondre dès son plus jeune âge et cela l’a suivi durant toute sa vie, alors qu’il organisait des fêtes à l’adolescence ou même en classe, plus tard dans sa carrière d’enseignant. Il transmet ainsi son intérêt aux autres et en particuliers aux jeunes, en les intéressant à un répertoire qu’ils prennent goût à découvrir.

Les loisirs dans les camps forestiers

Jean et Margerite Gingras, Hearst

La vie au camp était loin d’être ennuyante. Une fois la journée de travail terminé et le repas engloutis, la soirée se déroulait généralement dans une atmosphère de camaraderie. Si l’on s’attarde à l’origine du folklore franco-ontarien, on se rend vite compte que ces camps ont joué un rôle important dans la transmission du patrimoine oral. En effet, pour s’amuser, on y chantait et on y racontait des contes issus des traditions canadiennes-françaises. C’était également l’occasion pour les uns de faire démonstration de leur force.

Les savoir-faires artisanaux : la vannerie

Philippe Caron, Kapuskasing

La vannerie est l’art de tisser la matière végétale, la plupart du temps pour en faire des paniers. De nos jours, on retrouve souvent ces produits vendus sous forme d’artisanat autochtone, mais ces objets sont bel et bien issus du patrimoine puisque leur fabrication provient d’un savoir-faire traditionnel. Philippe Caron, de Kapuskasing, s’est fait montrer comment tresser les branches pour en faire des paniers et il se fait un plaisir de l’enseigner à d’autres aujourd’hui.

Les savoir-faire artisanaux : Le tricot

Jacqueline Dumont, Geraldton

Originaire du Québec, Jacqueline Dumont s’est installée en Ontario vers la fin des années 1950 afin de suivre son mari venu travailler dans les camps forestiers. Elle est née sur une ferme, et comme c’était le cas dans la plupart des familles agricoles, tout le monde devait mettre la main à la pâte. Elle a donc appris très jeune les techniques de tricot puisque cette activité se pratiquait en famille chez eux… Même pour les garçons! Elle a su adapter son art à son époque : bien que les techniques de tricot restent les mêmes, elle fréquente de nombreux sites web et forums de discussions pour découvrir de nouveaux patrons.

La légende de la chute aux Iroquois

Denis Charrette, Iroquois Falls

La toponymie des lieux du nord de l’Ontario emprunte souvent les noms qui ont été donnés par les autochtones qui étaient présents sur le territoire bien avant l’arrivée des premiers Européens. Parfois, les noms proviennent aussi d’histoires et de légendes locales. C’est le cas à Iroquois Falls, où le nom de la localité provient d’une histoire de guerre entre les Hurons et les Iroquois, et c’est justement cette histoire que nous raconte Denis Charette.

Roland Bélair, l’homme fort d’Opasatika

Alain Guindon, Kapuskasing

Plusieurs personnes reconnues pour leur force physique ont marqué la mémoire collective des gens du nord de l’Ontario. Dans la région d’Opasatika, c’est le cas avec Roland Bélair, décrit comme étant un géant avec une force herculéenne. Alain Guindon, natif d’Opasatika et l’ayant bien connu, nous en raconte un peu plus à son sujet.

La cuisine traditionnelle franco-ontarienne

Denise et Marc Guidon, Kapuskasing

L’un des meilleurs moyens de découvrir une culture est sans aucun doute de s’asseoir à table et de goûter aux mets qui s’y retrouvent. Dans le nord de l’Ontario, il faut cependant être prêt à laisser tomber la diète. En effet, la bonne nourriture d’antan est aussi, souvent, assez grasse. Denise Guindon, de Kapuskasing, nous parle des recettes qui se sont transmises dans sa famille de Noëlville.

Les traditions musicales de la famille Blais

Guy Blais, Hearst

Chez les Blais de Hearst, toutes les occasions sont bonnes pour chanter. La musique a toujours fait partie des rassemblements familiaux et elle y est toujours présente. Tout comme la danse! D’ailleurs, lorsqu’un nouveau conjoint ou une nouvelle conjointe arrive dans la famille, il se doit d’effectuer la danse des balais. Celle-ci est en quelque sorte un rite initiatique qui permet au nouveau de montrer son appartenance à la famille Blais.

Ti-Phose Ouellette, l’homme fort de Moonbeam

Régent Lebrun, Moonbeam

Dans la mémoire collective des habitants de Moonbeam, un personnage semble s’être démarqué par ses exploits de force physique. On le surnomme « Ti-Phonse Ouellette » et il était reconnu comme étant l’homme-fort du village. Tout le monde venait le voir faire ses tours de forces physique. Même le grand Victor Delamarre s’est mesuré à lui lors de sa tournée du nord de l’Ontario. Mais en plus de sa force physique incroyable, il était aussi pour sa recette de Moonshine, un alcool du pays.

Superstition des mineurs

Richard Bilodeau, Timmins

L’industrie minière a joué un rôle de premier plan dans le développement économique du nord de l’Ontario. Ce monde sous-terrain a également influencé le folklore de la région. Richard Bilodeau vient d’une longue lignée de mineur et il y travaillé toute sa vie sous terre. Il livre un témoignage qui permet de donner une idée de l’évolution des pratiques, mais aussi des croyances, chez les mineurs.

Le pèlerinage de Hallébourg

René Grandmont, Denise Brochu, Raymond Brochu et Colette Cloutier, Hallébourg

Le pèlerinage à Sainte-Anne à Hallébourg est bien connu dans le nord de l’Ontario. Commencés avec la fondation de la paroisse en 1924, plusieurs se souviennent de l’événement comme un grand rassemblement où se réunissaient les francophones de toutes les communautés situées dans le corridor de la route 11. Pour certains, le plus marquant était l’ambiance de fête qui y régnait puisque le village et l’église étaient décorés pour l’occasion. Malgré la fermeture puis la démolition de l’église de Hallébourg, l’intérêt pour le pèlerinage de Sainte-Anne est encore palpable aujourd’hui dans les communautés du nord de l’Ontario.

Les savoir-faire artisanaux : la transmission des techniques de tissage

Joanne Mykula, Geraldton

Le tissage est bien plus qu’un art pour Joanne Belisle-Mykula. Elle se souvient encore voir sa mère découper les vieux vêtements de la famille afin de les recycler dans une couverture de catalogne. Pour elle, c’est donc dire que ces couvertures artisanales renferment de nombreux souvenirs, ce qui leur confère une valeur sentimentale très forte. En plus de faire la promotion du tissage dans sa communauté, Joanne Belisle-Mykula offre un espace de vente et d’exposition aux artisans du nord de l‘Ontario, dont de nombreux francophones, dans sa boutique du centre-ville de Geraldton.

La veillée d’antan

Raymond Bouchard, Moonbeam

La famille Bouchard est arrivée du Québec pour s’établir à Moonbeam vers la demie du 20e siècle. Malgré la distance entre leur région natale et leur ville d’accueil, la famille Bouchard a continué de diffuser le folklore et la musique traditionnelle canadienne-française de leur enfance. Raymond Bouchard nous parle de l’ambiance des veillées d’antan qui se déroulaient de maison en maison.

La vie dans les camps forestiers

Jean et Marguerite Gingras, Hearst

Jean et son épouse Marguerite Gingras ont longtemps travaillé dans les camps forestiers du nord de l’Ontario, tous deux étant donc de bons témoins de l’âge d’or de la vie dans les camps de bucherons. Alors que Jean travaillait au moulin ou au chantier, Marguerite travaillait dans la cookerie à préparer la nourriture pour tous les employés le camp. D’ailleurs, à cette époque, il n’était pas rare de voir les femmes au chantier. Certaines d’entre elles venaient même y vivre avec leur mari.

Le festival de la St-Jean à Kapuskasing

Jacques Filion et Ghislain Leboeuf, Kapuskasing

La fête de la Saint-Jean-Baptiste, de son origine religieuse, célèbre Jean le Baptiste, patron des Canadiens français. Plusieurs activités sont organisées en Ontario français afin de prendre part à la fête. Dans le nord de l’Ontario, le festival de la St-Jean à Kapuskasing est sans aucun doute le plus gros événement organisé en lien avec cette fête. Plus que l’occasion de faire venir des artistes populaires dans une partie du pays qu’ils fréquentent moins souvent, il s’agit d’un moment pour réunir la communauté autour de la chanson d’expression française et ainsi de célébrer l’héritage francophone en Ontario.

Remèdes de grand-mère et superstitions

Rose-Anne Brousseau et Lysianne Couture, Mattice

Les croyances populaires et la médecine par les plantes sont des éléments marquants le folklore et le patrimoine immatériel des communautés. Dans ce vidéo, Rose-Anne Brousseau livre quelques-unes de ces croyances populaires qui lui ont été transmises par sa grand-mère.

Le gâteau aux fruits

Suzanne Girard-Whissel, Timmins

Lors des mariages et durant le temps des fêtes, le gâteau aux fruits est bien présent sur les tables des familles franco-ontariennes. Il s’agit d’un gâteau à la pâte briochée farcie de fruits confits et de noix. Sa préparation prend plusieurs heures, ce qui le rend encore plus spécial pour ceux qui le mange. Suzanne Girard-Whissell nous livre ici les secrets de cette recette traditionnelle qui fait le régal de tous, de génération en génération.

La conservation des aliments par le cannage

Monique Gagné-Dallaire, Hearst

La conservation des aliments par le cannage est une pratique bien courante. Pour Monique Dallaire de Hearst, c’est aussi un passe-temps. Elle utilise ainsi les méthodes de cannage pour conserver les aliments qu’elle prépare avec le fruit des récoltes de son jardin. Elle vend également ses produits au marché local durant les mois d’été.

Les savoir-faire artisanaux ; le tournage sur bois

François Sarrazin, Geraldton

François Sarrazin travaille le bois pour en faire différents objets. Pour ses créations, il utilise quelques essences exotiques, mais la plupart de son bois provient de la forêt boréale, témoignant ainsi d’un ancrage de sa pratique au territoire d’où est issue sa production. Son travail, bien que contemporain, est le fruit d’un apprentissage entre autres issu de la transmission puisque son père était lui aussi un artisan du bois à ses heures. De plus, l’utilisation de techniques modernes pour effectuer la transformation du bois comme le fait François Sarrazin est une occasion de renouveler des savoir-faire ancestraux et le génie de nos ancêtres.

La Forge à Jos Godin

Florent Tanguay, Kapuskasing

Auparavant, la forge était un endroit de rencontre de la communauté, au même titre que le perron de l’église. Tout le monde devait y passer pour une chose ou une autre. C’est dans cet esprit que Florent « Jos » Godin a baptisé cet atelier qu’il a fondé. Ce lieu se veut un endroit où se rassemblent les francophones de la communauté de Kapuskasing. En plus d’un véritable feu de forge, les membres de l’association peuvent emprunter les outils de l’atelier pour effectuer de menus travaux, comme le travail du bois, du métal… Ou simplement pour jouer aux cartes. La Forge reste donc un lieu important pour la communauté francophone, puisque de nombreux événement important s’y déroulent tout au long de l’année.

L’esprit festif des francophones du nord

Bernard et Monique Bouchard, Timmins

C’est bien connu, les francophones aiment s’amuser. C’est d’autant plus le cas dans le nord ! Bernard Bouchard est bien placé pour en parler. Arrivé du Québec à l’adolescence, il s’est rendu compte que malgré l’influence du clergé, les Franco-Ontariens du nord étaient beaucoup plus enclins à organiser des danses. Dans la famille de sa conjointe, on devait même changer le prélart chaque année, trop usé par les nombreux danseurs et gigueurs qui passaient dans leur chaumière.

Faire un jardin potager dans le nord de l’Ontario

Monique Gagné-Dallaire, Hearst

Monique Dallaire est née sur une ferme à Opasatika. Toute la famille devait aider aux tâches quotidiennes alors elle a commencé très tôt à aider sa mère avec la préparation des repas. C’est d’ailleurs à ses côtés qu’elle aura aussi appris à tenir un jardin. Aujourd’hui, elle continue de cultiver son petit lopin de terre. Bien qu’autrefois monnaie courante, la présence des jardins potagers a beaucoup diminué dans le nord de l’Ontario au cours des dernières décennies. L’engouement pour le travail de la terre semble cependant revenir. Du moins, Monique Dallaire a su transmettre sa passion à ses enfants et son jardin suscite toujours l’intérêt des petits-enfants en visite chez elle.

L’utilisation du métier à tisser

Marie-Jeanne Gignac, Geraldton

Opérer un métier à tisser n’est pas une mince affaire. Marie-Jeanne Gignac a su développer ses techniques de tissage au fil des ans, devenant l’une des habituées de l’atelier de tissage du Centre culturel francophone de Geraldton. Malgré la complexité de la machine et la grande coordination requise pour l’opérer, elle maitrise très bien son art. Si bien qu’elle n’a plus besoin de patrons!

Le call de set carré

René Roy, Iroquois Falls

En plus de posséder un imposant répertoire de chansons à répondre, René Roy, d’Iroquois Falls, maitrise le call de la danse carrée. Cette danse se fait en quadrille, c’est à dire avec quatre couples se faisant face de manière à former un carré. Le calleur mène la danse en callant à voix haute, par-dessus la musique, les pas à effectuer pour suivre la danse. Dans ce vidéo, il explique quelques mouvements de base.

La chanson chez les Cléments de Noëlville

Denise et Marc Guidon, Kapusasing

La famille Clément de Noëlville est bien connue dans les environs comme étant une grande famille de chanteurs. À une certaine époque, chaque famille du village devait passer faire son tour chez Ti-Cœur Clément pendant le temps des fêtes afin de venir chanter et échanger les nouvelles. Sa fille, Denise, habitant maintenant Kapuskasing, se souvient de cette époque comme si c’était hier. Marc, le fils de Denise, a repris une bonne partie du répertoire de son grand-père et il continue à le faire vivre aujourd’hui.

Histoire de la colonisation du nord de l’Ontario

Rose-Anne Brousseau et Lysianne Couture, Mattice

Les premiers colons à venir s’établir dans le corridor de la route 11 ne l’ont pas eu facile. En plus de devoir défricher leur lopin de terre, ils devaient affronter le climat difficile du nord de l’Ontario. Rose-Anne Brousseau descend de ces familles pionnières, dont la ténacité et la résilience a forgé le caractère des gens du nord. Elle nous raconte les obstacles que ces gens ont rencontrés.